Passionnés d’histoire, avez-vous pensé à louer un château en Occitanie pour vos vacances et en profiter pour découvrir l’histoire fascinante des Cathares ? Votre Château de Famille vous propose plusieurs châteaux en location dans cette région du Sud-Ouest de la France qui fut le théâtre de l’histoire des Cathares : La Commanderie, qui est un authentique château Cathare du XIII ème siècle, ou bien Riveneuve à Pamiers en Ariège proche du château de Montségur où brulèrent les derniers Cathares .
L’histoire des Cathares en Occitanie
En 1244, les derniers cathares de Montségur, des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants choisissent de monter sur le bucher plutôt que d’abjurer leur foi.
C’est la fin officielle de l’hérésie cathare, celle qui figure dans les livres d’histoire. Mais la réalité est plus complexe.
La croisade dite des « albigeois » fut une guerre d’extermination des cathares et de l’hérésie cathare. Comme toute croisade, le pouvoir temporel (le roi de France et ses armées) marche main dans la main avec le pouvoir spirituel (le Pape). L’alliance du sabre et du goupillon. L’Eglise ne peut supporter un mouvement qui gagne chaque jour plus de fidèles en Occitanie.
L’Eglise, très intelligemment ne fait pas passer l’éradication de l’orthodoxie par l’extermination de masse. L’Inquisition sait qu’il lui faut par tous les moyens éviter de créer des martyres. En une centaine d’années, ses registres ne font état que de quelques centaines de cathares brulés sur le bucher. Saint Dominique n’y est pour rien, il est mort en 1221, et ce n’est que 11 ans plus tard que certains de ses frères seront chargés de ramener les brebis égarées dans le droit chemin, avec un peu de violence et beaucoup de persuasion.
Il en va autrement pour les hommes de guerre du roi de France : il est question d’autorité, et l’affirmation de toute autorité sera d’autant plus violente qu’elle se sait fragile. La légitimité, au contraire, se passe de la force. Pour les hommes du roi, il est aussi et surtout question de conquérir des territoires et de s’accaparer des richesses. Pour les comtes de l’oil, les pays de langue d’oc sont riches, et ce qui n’est rien d’autre sur le terrain qu’un vol en bande organisée avec violences entrera dans l’histoire transfiguré en l’engagement de croisé pour la foi, pour le roi.
Bref, l’enrichissement sans foi ni loi en bonne conscience, quel aventurier pourrait-il résister à aussi belle et rare occasion ?
Remontons un instant dans le temps, de peu, de très peu. En 1180, année de l’avènement de Philippe Auguste, la dynastie capétienne n’est alors vieille que de deux siècles, très peu de chose en effet au regard du temps long historique. En cette année- là, territorialement parlant, le véritable roi de France, c’est le roi d’Angleterre ! Le domaine royal (et les fiefs dépendant de la couronne de Philippe) représentent moins d’un quart du pays. Le reste : tout l’ouest du territoire « français » de l’Aquitaine au Pays de Cau, en passant par la Bretagne, l’Anjou, le Massif Central, est sous tutelle anglaise. La faute à ce sot, ce béjaune, ce ballot de Louis VII qui aurait pu avoir le minimum d’intelligence politique de ne pas répudier sa femme Aliénor d’Aquitaine, laquelle se remarie illico avec le roi d’Angleterre à qui il donne, entre autres descendants, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre ; mais pas (vraisemblablement) Robin des bois…
A sa mort en 1223, Philippe Auguste vient à peine de réussir-enfin- à briser la puissance des Plantagenets en jouant Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre contre leur père. Il est devenu le roi d’une « France » qui ressemble pour la première fois à notre France actuelle. Notre Dame de Paris s’achève, et du château du Louvre, le roi édicte des actes officiels sous la dénomination, une première dans notre histoire du royaume de France.
C’est à ce moment que l’hérésie cathare menace de déchirer le fragile édifice temporel et spirituel, péniblement édifié à coup de batailles, de compromis, de compromissions par Philippe Auguste. Une hérésie soutenue en sous-main, le roi le sait, par le puissant comte de Toulouse, son vassal sur le papier. Philippe Auguste n’est pas un imbécile, il n’a pas l’intention que l’histoire repasse les plats, le Compte de Toulouse ne va pas rejouer aux capétiens l’histoire de l’Aquitaine.
L’hérésie cathare est une menace politique à prendre au sérieux. Mais c’est aussi une belle opportunité à saisir par un roi qui a dû sérieusement écorner les finances de son royaume pour en arriver là : le comte de Toulouse est à la tête d’un territoire plus grand que le territoire royal (il va de Toulouse à Arles), et, qui plus est, le territoire est riche : Toulouse est la 3ème ville du continent européen, l’université de Montpellier sera créée à peine 30 ans après la Sorbonne, et va rapidement s’imposer comme la première université de médecine d’Europe.
Les croisés de Simon de Montfort débarquent en territoire albigeois la croix sur la poitrine, la main sur le glaive, et au fond du cœur des visées précises sur les terres qu’ils peuvent espérer conquérir à titre personnel. Simon de Montfort le premier. La guerre sera donc aussi pour partie une guerre de conquête des pays de langue d’Oc par ceux des langues d’Oil. Et comme toute guerre, demandez à Masséna ou à Göring (liste non limitative…), une source de profits qu’aucune autre entreprise ne peut égaler.
L’hérésie ne date pas de 1210 (et elle ne s’arrêtera pas au bucher de Montségur). En 1166, lorsqu’Aliénor accouche de Jean, Toulouse est déjà devenue l’une des cinq Eglises cathares indépendantes rejetant la puissance catholique. Les Comtes de Toulouse la protègent sciemment.
Mais l’hérésie se nourrit d’une vraie force populaire. Elle se nourrit du mauvais exemple donné « sur le terrain » par le clergé catholique, plus intéressé par la conquête des biens matériels que par l’activité pastorale. Beaucoup de prêtres, charité bien ordonnée…, sont mariés malgré l’interdiction (récente) du concile de Nicée. Les « parfaits » cathares, eux, sont chastes ; et exemplaires dans leur comportement, proches des malheureux à qui ils portent assistance et consolation spirituelle : le feu cathare se nourrit du bois pourri de l’église catholique.
La guerre de conquête des armées du Nord va tuer le mouvement dans l’œuf, les dominicains achèveront la reconquête spirituelle avec beaucoup de persuasion, et un vrai travail apostolique sur le terrain.
L’histoire l’a oublié. Mais avant ce dénouement tragique, se tint à l’automne 1207 à Pamiers, en plein catharisme florissant, une grande « dispute » entre l’Evêque de Toulouse, le moine Diègue d’Osma (Saint-Dominique n’a sans doute pas participé physiquement à la dispute) et des parfaits cathares amenés par Esclarmonde de Foix. Le catharisme qui cherchait à donner à l’homme une liberté de penser, et à autoriser l’homme à vivre sa foi en dehors de l’Eglise, plaisait particulièrement aux femmes.
Cette « libération des femmes » avant l’heure s’en est allée avec les Cathares…
Le château la Commanderie fut érigé au XII ème siècle à l’initiative du seigneur Cathare Guillaume de Plaigne, qui participa au massacre d’Avignognet, puis s’enferma à Montségur avec les assiégés. Barthélemy de Plaigne décida au XVI ème siècle d’agrandir le château en créant la Salle des Chevaliers. Le château fut ensuite vendu à François Paul de Béon-Masse-Cazeaux, Grand Prieur de l’ordre de Malte à Toulouse qui, en 1685 érigea la seigneurie en Commanderie de l’Ordre de Saint Jean.
La Commanderie est situé en Occitanie, à 15 minutes de Mirepoix et à 45 minutes de Toulouse et Carcassonne. La Commanderie, riche de huit siècles d’Histoire, offre un cadre exceptionnel pour vos vacances en famille ou un mariage de conte de fées. Le château et son cottage peuvent héberger 29 personnes.
Le château de Riveneuve est un manoir du XVI ème siècle situé à Pamiers aux pieds des Pyrénées. Point de départ idéal pour découvrir le fameux château de Montségur où brulèrent les derniers cathares.
Riveneuve peut accueillir confortablement 36 personnes pour des vacances en famille, ou un week-end entre amis. Vous pouvez aussi y organiser une grande fête de famille, un mariage ou un anniversaire.