Découvrez son incroyable patrimoine né du commerce de « l’or bleu », le Pastel des teinturiers !
Cultivé à partir du XIe siècle dans les plaines du Lauragais, entre Toulouse, Albi et Carcassonne, le pastel des teinturiers, Isatis tinctoria, a fait la richesse de toute une région. Les fleurs de pastel sont jaunes, mais ce sont ses feuilles qui, compactées en boule (dite la cocagne), produisent le pigment bleu organique si convoité autrefois pour colorer les habits des rois.
Installez-vous pour vos vacances dans l’un de nos châteaux que l’or du pastel a semé dans cette belle région aux airs de Toscane :
– Le charmant petit château de Coulom à Gibel est dans le Lauragais.
– Le magnifique château médiéval de Malvignol à Lautrec est proche d’Albi.
– L’imposant château de Goudourville est dans le Tarn et Garonne.
– Et La Commanderie est un château cathare entre Toulouse et Carcassonne.
Ces châteaux sont un point de départ idéal pour visiter Toulouse et ses superbes hôtels particuliers qui appartenaient aux « Capitouls », représentants élus de la ville, et qui doivent une grande partie de leur fortune à l’exploitation du Pastel.
L’histoire du Pays de Cocagne
Comme l’écrit Sébastien Desurmont dans Géo : « c’est l’une des épopées les plus flamboyantes qu’ait connue la région toulousaine depuis le XIV e siècle. Dans toute l’Europe, la noblesse en raffolait. C’était la teinte des puissants. Seuls les plus riches pouvaient se l’offrir. La Garonne servait de voie d’exportation vers le reste de l’Europe, via Bordeaux pour les pays du Nord, via Narbonne pour les marchés méditerranéens. Si bien que les négociants avaient fini par obtenir le monopole de l’exportation vers Anvers, Venise et Londres. Hélas, à partir des années 1560, une succession de mauvaises récoltes, des productions de moindre qualité et les troubles liés aux guerres de Religion (beaucoup de pastelliers étaient protestants), allaient provoquer un inexorable déclin. A tout cela s’ajouta l’arrivée de l’indigo des Caraïbes (Indigofera tinctoria), plante tinctoriale donnant des bleus similaires, mais dont le traitement s’avérait d’un coût bien inférieur, puisqu’il reposait sur l’esclavage. De sorte qu’en terre occitane, toute une économie s’étiola. L’arrivée de cette nouvelle matière première permit d’obtenir plus facilement des bleus puissants. Cependant, dans les cuves de teinture, le pastel resta présent. Ce n’est qu’au XIXe siècle, avec la découverte de procédés chimiques permettant une fermentation optimale de l’indigo, que le pastel perdit complètement son utilité et que les savoir-faire s’évaporèrent pour de bon. »
Une balade sur les traces du pastel commence à Toulouse
Une vingtaine d’hôtels particuliers ont été conservés à Toulouse, parmi les 80 construits par les riches marchands de l’époque. Edifié à la fin du XVe siècle, l’hôtel Delfau, abrite le magasin La Fleurée de pastel. La place de la Bourse se trouvait à deux pas. On négociait ici toutes les exportations en même temps qu’on contrôlait la qualité des marchandises, gage de la réputation toulousaine. Un peu plus loin, voici l’hôtel de Bernuy, qui abrite de nos jours le prestigieux lycée Pierre-de-Fermat. Les lieux suintent encore la réussite du négociant, et sa proximité avec les cours d’Europe, tant le décor semble aller de la Toscane à l’Espagne en passant par la Loire. Ces hôtels particuliers, à la fois élégants et fonctionnels, servaient de siège social autant que de vitrine de l’influence politique et économique du propriétaire. L’hôtel d’Assézat, qui est sans doute le plus somptueux de la ville, illustre tout cela. Pierre d’Assézat le fit édifier à partir de 1555 après avoir été nommé capitoul. Aujourd’hui, comme un symbole de continuité, on y trouve la Fondation Bemberg, qui contient l’une des plus belles collections d’art privées de l’Hexagone ».
Le Pastel, une plante aux multiples bienfaits pour la santé
Le pastel des teinturiers était déjà utilisé dans l’Antiquité pour les douleurs de la rate et pour soigner les blessures et les plaies. En médecine chinoise, l’Isatis est depuis très longtemps utilisé pour ses propriétés antibactériennes, antivirales et anti-inflammatoires. C’est aussi une plante comestible qui se consomme crue, en salade, un peu comme la roquette.
Les feuilles du Pastel produisent le pigment bleu organique si convoité autrefois pour colorer les habits des rois. La récolte se faisait du début de l’été jusqu’en automne, elles étaient lavées, séchées puis broyées avant d’entrer dans un processus de fermentation. Un dernier séchage après qu’elles aient été formées en « cocagnes » (coques) les rendaient enfin utilisables en teinture, mais il s’était généralement écoulé 2 ans entre la cueillette et la fin de préparation. Aujourd’hui, la fabrication du pastel perdure de façon artisanale.
Le Pays de Cocagne est un paradis terrestre
Dans l’imaginaire de certaines cultures européennes, le Pays de cocagne est une contrée miraculeuse où la nature déborde de générosité pour ses habitants et ses hôtes. Loin des et des famines et des guerres, Cocagne est une terre de fêtes et de bombances perpétuelles, où l’on prône le jeu et la paresse, et où le travail est proscrit. Le mot cocagne viendrait lui-même du provençal coca « coque » ou « gâteau ».
Le mot « cocagne » reste présent dans le nom du mât de cocagne, attraction traditionnelle dans les fêtes de village. C’est un poteau savonné en haut duquel on accroche des jambons, des bouteilles, et autres friandises que les jeunes montaient décrocher à leurs risques et périls, et au grand amusement de la foule.
Venez savourer les délices de cette terre généreuse qu’est le « Pays de cocagne » en louant un de nos merveilleux châteaux pour vos vacances en famille !